samedi 27 mai 2006

dimanche 14 mai 2006

Uuuuhuh que je lutte sang et eau sur ce line !!! Pur et dur exercice de style que de traduire en image la substantifique moëlle du texte de nomorgan :


"Elle était presque allongée sur le capot, de bas résilles et le tissu de la robe froissée. Les coudes appuyés, Emélie s'abandonnait à deux trois notes de basses glissantes. Probablement, une envie de se rapprocher. Elle laissait tomber le long de ses bras une chemise de lin blanc, le col retourné en désordre.. Cambrée, les yeux opalines visant le mur derrière, elle révélait son cou palpable, aux pulsations apparentes. Le haut de la robe dévoilait les mouvements lascifs de son corps. Des néons aux lumières fades, en découpaient les courbes et léchaient d'ombres claires sa poitrine. Son collier fin doré qui rehaussait le ton de sa peau pâle, tomba sur le coté. Emélie était brune. Ses cheveux mi-longs, chutant en arrière, dopaient cette scène d'un grain vintage. Elle s'imprégnait de cette atmosphère invisible..

L'autoradio de la jaguar année 63 crépitait inlassablement des rythmiques oppressantes et sensuelles. Emélie s'étalait. Ses formes affinées épousaient parfaitement les tissus, qu'elle faisait plier à mesure de ses sensations. Elle se voulait liquide ondulant, soumis aux frissons d'un corps. Sa chaire appelant le lent grésillement des haut parleurs ; l'espace sombre d'un parking désert à deux heures, envahit de ces ondes insidieuses. Une tension tiède tenaillait son ventre, elle se pliait lentement. Sentant le froid de la tôle piquer la peau de son dos, un tressaillement de ses épaules fit définitivement chuter la chemise. Elle releva une jambe pour poser un pied sur la calandre. Laissant suspendue l'autre, effleurer le béton grisonnant. A s'approcher, brillait une torpeur languissante à travers son visage. De ses lèvres rouges discrètes, elle souffla "Regarde-moi"..

Un bruit de portes retentit, elle se rua derrière un pilier, observant l'inconnu démarrer la jaguar. Un bruit de moteur et un crissement de pneus plus tard, Emélie se sentait moite et tremblante.."



Enfin bon, pas mécontent d'avoir (enfin) fini les deux premières pages après moultes versions et révisions...

Une dernière rustine sur la première, j'attaque la dernière et la couleur !